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lundi 30 juin 2008

Résultat du sondage...

A la question "Qui es-tu, toi le lecteur qui viens me visiter ?", vous avez répondu :
60 (75 %) -> un enseignant de l’élémentaire
2 (2%) -> un enseignant du secondaire
1 (1%) -> un enseignant du supérieur
16 (20%) -> bah, non ! Y’a pas qu’des enseignants dans la vie !
Merci !

vendredi 27 juin 2008

A y'è !

Voilà. C'est les vacances... enfin, pas les vraies vacances, hein : les vacances d'élèves. Parce qu'ensuite, y'a les concert., les rangements, la formation continue, les réunions de formateurs et pi enfin les vraies vacances.
Celles où il faut gérer les allées et venues des divers membres de la famille.
Que chacun ait le sac qui convient et les affaires qui vont bien avec (ah ! les camps scouts, les jeannettes, les grand'parents, les bords de mer...).
Et que tout le monde, à tout instant, ait une occupation intéressante et constructive.
Ah, oui, j'oubliais aussi : il faut que les enfants fassent leurs devoirs de vacances. Pas d'un bloc : régulièrement, un peu chaque jour. Bah, si : c'est ce que j'ai préconisé à mes parents d'élèves ! J'peux pas faire moins à ma maison, quand même !
Et pi, faut descendre en voiture jusque dans le sud, voir la gentille belle-mère et profiter du soleil et des abricots.
Et pi, faut r'monter en Normandie, ramasser quelques coquillages et manger des fruits de mer...
Et pi, faut r'descendre en Bourgogne, voir Mère Grand qui nous accueille toujours si généreusement, et pi...
...Bon Dieu, je suis fatiguée d'avance : qui a dit qu'on se reposait pendant les vacances ?

PS : vous ne devinerez jamais !!! Ma S. du post précédent : elle n'est finalement pas venue, à midi... elle est arrivée souriante à 16h30 !!! J'étais trop vénère, comme diraient mes affreux ! Mais je lui ai largement pardonnée quand j'ai vu le père :
"Bah, oui, j'voulais m'excuser hein : Lundi on n'a pas vu le temps passer alors elle allait être en retard, on s'est dit qu'ça vallait pas l'coup et comme c'est notre seul jour de congé, après on n'a plus pu... Et pi, aujourd'hui, le service au restaurant a terminé à 14h et ensuite le périph. était bouché, alors voilà... Excusez-moi, hein !". A l'écouter, on se demande comment ils ont fait pour l'avoir, leur choupette : ils se sont bien arrêté cinq minutes pour faire crac-crac, non ??? Et p't-être une petite heure pour la mettre au monde ??? AARRRGGGHHH !

jeudi 26 juin 2008

Bientôt les vacances...

Depuis le début de la semaine, S. est absente. Au début, on ne s'inquiète pas : la semaine passée, elle était un peu malade. Si ses parents la soignent, c'est tant mieux, vu qu'ils s'occupent habituellement plus de leur boulot que de leur fille. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle est cette année en internat, la choupette : au moins, elle se couche tôt et ne dort pas en cours, ce qui était le cas l'an dernier quand elle passait la soirée au restau de Maman ou au café de Papa, et qu'elle ne rentrait que vers 1h du mat. à la maison...
Mais bon, voyez-vous, pour nous, c'est la dernière semaine de classe : vendredi, vacances. Alors les jours passant sans nouvelles de S., on s'inquiète : il faut rendre le livret d'éval. dont la partie "coévaluation du comportement face au travail / face aux autres" se remplit avec chacun des élèves ; et puis il faut qu'on puisse se dire aurevoir dans les formes... et puis en plus, elle a emporté un très beau paréo de la maîkresse, prêté pour la fête d'école, et ça fait plus de deux semaines qu'elle court après, la maîkresse. L'été approche : queskquelle va s'mett, la maîkresse, sur les plages ensoleillées, si elle le récupère pas, le paréo ?
Aujourd'hui, la secrétaire appelle donc chez S. et laisse un message afin qu'on nous rappelle.
Et ça marche ! La mère rappelle justement quand j'étais au secrétariat, dit donc. Alors je la prends direct au téléphone histoire de gérer ça moi-même. Conversation :
"Ah ! Madame Machin, je suis bien contente de vous avoir. Oui, merci, je vais très bien. Et S. ?
- Elle va très bien, merci.
- Mais alors pourquoi n'était-elle pas là cette semaine ?
- Ben, vous comprenez, comme elle savait qu'il n'y avait plus de travail, elle n'avait pas du tout envie de venir alors...
- Mais enfin, Madame Machin, depuis quand ce sont les enfants qui disent si on a ou on n'a pas de travail ? Si on va ou on ne va pas à l'école ??? Il faut impérativement qu'elle vienne demain, dernier jour de classe !
- Oui, justement, son père viendra pour clore de dossier administratif et reprendre ses affaires, il l'emmènera...
- J'entends bien, mais je répète que c'est nécessaire qu'elle passe un vrai temps en classe pour [livrets - coéval. -anniv. -aurevoir etc.]
- Oui, oui, son père l'amènera le matin... ah, non, il ne peut pas : elle sera là à l'heure du déjeuner alors...
Et ben moi, les bras m'en tombent... encore... et pourtant ça fait 16 ans que j'en entends des vertes et des pas mûres de ce genre. Mais je ne m'habitue toujours pas. Heureusement, remarque... je garde ma force d'indignation, c'est peut-être la preuve que je ne suis pas encore complètement usée... pas encore !

jeudi 19 juin 2008

Laissez-moi sortir !



Aujourd'hui, grand jour dans les chaumières : c'était la sortie de fin d'année. L'incontournable sortie pas vraiment culturelle ni véritablement fondée pédagogiquement parlant. La sortie qui dit que bientôt on va se quitter, et qu'on va tous se regretter... certains plus que d'autres !
Aujourd'hui, donc, voilà tout le cycle III au parc de Sceaux pour une gigantesque course d'orientation...
Je sais, on fait pas dans l'original, mais bon : c'est le prof de sport qui a tout concocté, et nous, du cycle III, vu l'état liquide de nos cerveaux ces derniers temps, ça nous arrangeait bien.

Arrivés sur place, nous avons fait neuf équipes mixtes CE2, CM1 et CM2. Déjà, y'a ceux qui ont râlé parce qu'ils n'étaient pas avec leurs potes de déconne, et qui nous ont gâché d'avance le plaisir. Mais bon, on a compté sur l'action pour les dérider.
Donc, en avant la musique. Hop, là !

Je résume pour les néophites : une course d'orientation, c'est 1h30 de course à la recherche de 15 hypothétiques messages - appelés balises pour l'occasion - à travers un parc IMMENSE, et en croisant 10.000 enfants d'autres écoles qui font pareil, sauf que c'est pas la même course ni les mêmes balises. C'est clair ? Le résultat, c'est des instits au bord de la mort à la fin de la durée impartie
(à ne pas dépasser sous peine de pénalité) et des messages qui restent irrémédiablement introuvables.
Bon, j'avoue que mes sbires et moi-même avons essayé de soudoyer une équipe ou deux pour compléter notre liste de mots mystères... Mais les résultats ont été médiocres. Alors qu'on était fatigués tout pareil que ceux qui avaient tout trouvé
(par hasard... ou par accident, sans doute) !
La journée aurait été, somme toute, agréable, si à l'issue de la dite course, je ne m'étais aperçu avec horreur qu'il me manquait deux membres de mon équipe ! MON équipe ! Je ne pouvais même pas passer ma colère sur l'incapacité d'un parent Duschmol !
Résultat : au lieu de me vautrer sous un arbre pour grignoter un sandwich bien mérité, je suis repartie aussi sec, aidée de mes potes et potesses enseignants, afin de retrouver les chers anges... Ce que nous avons fini par faire, une heure après... Une heure interminable, à imaginer le pire, à hurler deux prénoms aux oreilles effarées des promeneurs
(oui, des promeneurs dont les oreilles étaient effarées, parfaitement !).
Ils déambulaient dans le parc, les petits amours de CM2, pas inquiets pour deux sous... j'vous jure !!!
Bon, l'un dans l'autre, on est plutôt satisfaits : partis avec 70 enfants et 9 adultes, nous sommes revenus avec notre compte. Et maintenant, coucouche en rond, mémeille profond !

... Ah, bah non, c'est vrai : j'ai encore à saisir le dernier jet d'écriture des nouvelles policières de mes élèves... et j'ai aussi les livrets d'éval à remplir... bon, ben... j'dormirai en juillet.

dimanche 15 juin 2008

waou !

100 connections sur ce blog. Bon... la moitié sont de moi... mais les 50 autres clics : c'est vraiment des gens qui lisent mes textes ? Nonnnn... J'y crois pas !

Happy clicday, mon blog à moi.

vendredi 13 juin 2008

Ah ! Les parents...



Aujourd'hui, toute l'école s'activait hardiment pour confectionner de formidables cadeaux, qui de la fête des pères, qui de la fête des parents (inventée à l'occasion dans les classes où les familles recomposées, décomposées, explosées ou singulières rendent ce genre de fête délicate à gérer...).
En CE1, la maîtresse a fait faire une grande carte très créative, à partir de formes de mains peintes, découpées, assemblées, le tout artistiquement saupoudré de paillettes du plus bel effet. Vers 18h00, une des choupinettes rentre en pleurant dans la classe où elle savait trouver sa maîtresse (bah, oui, nous on est du genre à arriver tôt et à rester tard...) et lui dit que sa mère (enfin venue pour la récupérer après une semaine d'internat) voulait jeter son dessin à la poubelle, et que d'ailleurs elle avait déjà jeté celui de sa soeur (jumelle) : ça risquait de salir son appartement, toutes ces paillettes !
L'enseignante (heureuse...) a aussitôt récupéré la dite création et s'est empressée de plastifier les deux oeuvres afin que les enfants puissent les emporter sans risque. La mère, prise à parti, n'a pas compris le problème... Bon. Elle est belle la vie. Content, content.
Je ne parle pas du petit garçon qui a déboulé dans la même classe dix minutes plus tard : "Maîkresse, on m'a dit de venir te dire enr'voir, pac'que je pars ce soir en Algérie"
Ah bon ? Ce soir ? Bah oui : la mère ne s'est même pas déplacée elle-même ; elle a envoyé une amie, prévenue le quart d'heure d'avant, pour dire de récupérer son enfant sans même se soucier des affaires de l'internat ou des dossiers scolaires... Quant aux copains... et bien, il ne les reverra plus jamais, puisqu'à la rentrée, il aura déménagé dans le nord !
Je me retiens de ne pas hurler !
L'enseignante de CE1 aussi. Chouette, la fin d'année...

lundi 9 juin 2008

Danse de la pluie !

Voilà, voilà. Samedi, c'était notre fête d'école. Depuis six ans que je suis là, les fêtes ont toujours eu lieu sous la canicule. Non, j'exagère : l'année dernière, c'était idéal, ensoleillé mais frais juste ce qu'il faut...


Cette année, fortes de cette expérience, confiantes dans une météo toujours clémente, nous avons choisi comme thème de pestacle l'Afrique. Bonne idée : la plupart de nos élèves en sont originaires (Non j'exagère. Disons 50%). Tout le monde en boubou, donc : enfants, enseignants et parents. Spectacle dansé, chanté et parlé conçu à partir du magnifique album "l'Afrique, petit Chaka" de M. Sellier et M. Lesage. Les CM2 étaient en final, avec la danse de la pluie (sur la chanson "les lionnes" de Yannick Noah) :


-- Raconte-moi, Papa Dembo, raconte-moi l'arrivée de la pluie après des mois sans une goutte d'eau, où la chaleur est si forte que le sol fait des vagues...
-- Enfant, imagine les mares à sec, le sol plissé comme la peau d'un éléphant et l'eau devenue aussi précieuse que de l'or. Et puis un jour, l'air se fait lourd et immobile : Regarde, enfant, voici les porteurs d'eau ! et là, tsim boum boum, tsim boum boum ! Entrée en scène des CM2. Magnifique !


Mes élèves terminaient la formidable chorégraphie créée pour l'occasion par la maîkresse, en éclaboussant généreusement les spectateurs... d'habitude, à ce moment là du spectacle, ils sont au bord de la mort, les spectateurs, largement atteints d'insolation, priant ciel et terre qu'on les libère enfin : oui, parce que parent, c'est un métier qui demande pas mal de sacrifices, pour ceux qui l'ignoreraient encore. Et par exemple, rester stoïquement assis sur une chaise à l'inconfort certain pour regarder une danse improbable sur une musique stridente, tout ça pour apercevoir deux minutes le fruit de ses entrailles s'agiter (plus ou moins) en rythme, ça fait partie du contrat. Renouvelable chaque année à la même époque.

Seulement voilà. Samedi, il pleuvait. Et ça, bien avant la fameuse danse de mes CM2 : autant dire qu'ils n'y sont pour rien (pas si doués !). Ils ont quand même arrosé au final : c'était prévu ! Les parents, mouillés pour mouillés, ont eu le bon goût de rire. Merci à eux !

PS : l'année prochaine, comme thème, la mousson ?