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dimanche 29 mars 2009

Mathusalem

Vois, ami lecteur, comme les grands esprits se rencontrent : Au moment où je commençais à écrire un texte sur les souvenirs d'école, Monhomme était en train de ranger la bibliothèque, ce qui ne se fait chez nous qu'une fois tous les deux siècles et demi... mais ce qui est quasi vital pour nous : Sans cette activité de salubrité domestique, nous mourrions ensevelis sous les livres... C'est au cours de ses avancées spéléologiques, qu'il est tombé sur un ouvrage - un prix - reçu en fin d'année de sa classe de 8ème (l'actuel CM1).
Sur la page de garde, une étiquette était collée :

Année scolaire 1965-66
Prix : 28ème (sur 30 ?)
Offert par le comité d'Administration de la Caisse des Écoles du XIe arr.
A l'élève Monhomme
Jean Vaugelade, Maire du XIe arrond.t
Président de la Caisse des Écoles
Avec ses compliments.

Ce livre a réveillé des souvenirs : "En classe, les enfants étaient assis à des pupitres disposés en rangées, et prenaient place selon leur résultat au classement mensuel". Monhomme s'est souvenu avoir souvent eu un parcours sinusoïdal, l'amenant invariablement des premières places devant à gauche, aux dernières au fond à droite (d'où le 28ème prix... forcément, on est en fin d'année !). Il faut dire qu'il était un enfant "précoce" dont on ne s'est jamais préoccupé comme tel, et qui n'arrivait pas à répondre aux exigences scolaires pour ce qu'elles avaient de contraignant et de restrictif. Il s'occupait alors comme il pouvait. Rarement dans le sens désiré par ses enseignants !

Autre souvenir, égrainé au fil des pages feuilletées : "C'est le meilleur élève qui remplissait les encriers en début de matinée. Mais il n'était pas toujours très habile et il arrivait qu'il en renverse, ce qui mettait la maîtresse en colère : le parquet se tachait. C'était un parquet de bois, lavé à la javel..."

Et le dernier jour de classe, chacun venait avec son papier de verre et sa cire : il s'agissait de nettoyer son pupitre, d'en effacer les taches et les graffitis afin de laisser un mobilier vierge à la classe montante. Chacun frottait avec acharnement le bois usé par les générations d'écoliers, avant de le cirer avec soin, la salle s'emplissant d'une bonne odeur d'encaustique et de bois vieilli.

Diantre ! On croirait presque entendre un écolier du XIXème siècle évoquant sa prime jeunesse... En l'écoutant, je me disais que l'école avait plus changé entre lui et moi qu'entre lui et Jules Ferry... non ?

Allez, la prochaine fois, ce sont mes souvenirs que tu auras la chance de lire, ami lecteur. A ton avis, j'étais quel genre d'élève ? Sage ou insupportable ? Drôle ou insolente ? "Bonne" ou "mauvaise" ? Ha ha ha ! Le mystère reste entier !

Sondage...


Et voici donc les résultats définitifs du dernier sondage lancé :

Ami lecteur, voulais-tu être maîkre(sse) d'école quand tu étais petit ?

Oui mais je ne le suis pas... 6 (13%)
Oui et je le suis... 24 (52%)
Non et je ne le suis pas... 5 (10%)
Non mais je le suis... 8 (17%)
J't'en pose des questions ??? 3 (6%)
Nombre de votes jusqu'à présent : 46 / Sondage terminé

mercredi 25 mars 2009

tiroir magique !


Figure-toi, ami lecteur, que dans mon bureau de classe, j'ai un tiroir magique... Si si si, j'te jure : croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer !

Tu veux la preuve ? Demande à Toto !

Pas plus tard qu'hier, en cours de sport, le prof l'envoie en classe pour chercher "la perche" afin de déloger un ballon-mousse coincé dans un arbre.

Il faut savoir que nous avons la très grand chance d'avoir des arbres dans notre cour. Et que notre paysage est même assez vert, puisque la dite cour donne sur un grand jardin : le "jardin des soeurs" (qui ont une sorte de maison de retraite en fond de terrain...).

L'avantage, c'est le plaisir des yeux et des poumons, en plein centre ville, ça fait du bien (en tous cas, on s'en persuade !). L'inconvénient, c'est que les footballeurs "perchent" souvent leur ballon dans les végétaux avoisinants. Et pour récupérer "le référentiel bondissant", il faut donc la canne qui va bien, celle qui fait au bas mot 2 mètres de long, le grand bambou en plastoc vert que les CM2 gardent précieusement dans leur classe...

Reprenons...

Toto est donc envoyé en CM2 pour récupérer la perche afin de décrocher un ballon quelconque. Au bout de quelques minutes, le prof s'étonne de ne pas le voir réapparaître. Agacé, il pointe son nez à la fenêtre (nous sommes au rez-de-chaussée, ami !) et là... que voit-il...? Ah, bah ! Toto, bien sûr (c'te question !), le nez plongé dans le tiroir du bureau de ses enseignantes, occupé à en faire l'inventaire, consciencieusement... méthodiquement... avec application.

Le prof est abasourdi ("mais kesskifai ???") et lui demande aussitôt :

"Mais, Toto ! Qu'es-tu en train de faire ???
- Bah... je cherche la perche..."

Voilà voilà. J'ai un tiroir magique, j'te dis, ami lecteur. Un tiroir de 20 cm sur 50, capable de boulotter une perche de 2 m de long, tu appelles ça comment toi, hein ?
J'te l'avais dit !

lundi 23 mars 2009

Rebelote !

Elle me la refait.
Malouloute.

Elle arrive l'autre soir avec une leçon à apprendre : le groupe nominal. Et elle commence par me dire que c'est 'achement difficile à apprendre. Alors moi, en bonne mère ET bonne instit. que je suis (bah ouaih que ch'u une bonne instit. ! Alors ! Kik'en douterait ???), je commence par m'enquérir de ce qu'elle a compris... ou pas.

Pour toi, ami lecteur, je retranscris l'échange :

- Malouloute, un groupe nominal, ça marche autour d'un nom. Tu te rappelles ce que c'est, un nom ?
- Oui, c'est facile !
- Vas-y, donne moi un exemple de nom, pour voir...
- ...

Et là, ami lecteur, tu te demandes, comme moi, si (au choix) :
Elle le fait exprès ?
Elle a autant d'humour que sa mère ?
Elle sait qu'elle alimente un blog ?
...Le mystère reste entier.

dimanche 22 mars 2009

Les poum-par-terre au saumon...


Dis-donc, ami lecteur... C'est que ça fait très longtemps que je ne t'ai pas proposé une recette de cuisine maison !
Voici donc qui te permettra de sortir de tes plats F**dus et de te congratuler de ton savoir faire culinaire.

Rien de plus simple !
Il te faut :
  • Des pommes-de-terre qui restent fermes à la cuisson (j'aime les rouges : les Roosevalt). Comptes-en deux par personne.
  • De la crème fraîche, épaisse ou liquide, c'est sans importance (le jus de citron que tu y ajouteras épaissira la crème la plus liquide : j'ai découvert ça par hasard ; c'est magique !).
  • De la ciboulette fraîche, ou du coriandre si tu préfères... ou même de l'aneth. Moi, j'aime la ciboulette !
  • Du saumon fumé de bonne qualité (forcément, sinon, c'est moins bon...).
  • Un demi citron jaune.
  • Sel / poivre.
Lave les pommes-de-terre puis coupe-les dans le sens de la longueur. Laisse la peau (ça, c'est déjà super cool !).
Fais-les cuire à l'eau (ou à la vapeur, si tu as le matos qui va bien).
Pendant ce temps, mélange à la fourchette dans un bol la crème fraîche, le jus du demi citron, le sel, le poivre et la ciboulette ciselée.
Coupe le saumon en fines lanières.

Installe tes pommes-de-terre tièdes dans chaque assiette (tu peux les caler sur un lit de gros sel si tu veux), surmontées des lanières de saumon puis d'une grosse cuillère de crème citronnée/ciboulettée.
Tu peux agrémenter le tout de quelques oeufs de saumon pour faire jôli.
Une 'tite salade de mâche (ou de ce que tu veux, y'a pas d'obligation, hein !) à côté, et le tour est joué. C'est extrêmement bon et tu ne me diras pas que c'est difficile à faire !

L'essayer, c'est l'adopter.
Allez, vazy... tu m'en diras des nouvelles.

mardi 17 mars 2009

Légende urbaine


Ami lecteur, au cours de mes échanges récréatifs dans la boîtablablas de Grumeauland, dont je suis officiellement ministrateuse du compteur (ne cherche pas à comprendre : le petit monde de Grumeauland est habité par une foule de doux-dingues qui vivent dans la stratoblogosphère, se donnent des titres pompeux et passent leur temps à faire des courses virtuelles, à chasser-épiler un hypothétique yéti ou autres fariboles de ce genre...) - au cours de ces échanges, donc, je suis tombée sur un lien m'amenant en droite ligne au texte reproduit ci-dessous.

J'ai été amusée mais aussi diablement interpellée par la "morale" explicite de cette histoire... et dans la foulée, je me suis interrogée sur ma pratique de classe (et mon éducation familiale !) : Nous laissons-nous suffisamment surprendre par les divers chemins de la pensée ? Laissons-nous une place certaine à la créativité dans la résolution de problème ? Autorisons-nous nos élèves à proposer des solutions alternatives ? Lis plutôt, ami, tu comprendras mieux dans quel état gère (Hahaha ! Elle est bien bonne celle-là !).

L'histoire du calcul de la hauteur d'un immeuble à l'aide d'un baromètre par Niels Bohr est une légende urbaine. Elle décrit l'inventivité du jeune Niels, pour répondre à un énoncé de physique soumis par un de ses professeurs, des solutions techniquement justes, mais intentionnellement hors sujet.
Cette histoire aurait en fait été écrite dans le
Reader's Digest en 1958
, et l'histoire se serait transformée au fil du temps en une anecdote supposée réelle et attribuée à Niels Bohr.

L'histoire

« J'ai reçu un coup de fil d'un collègue à propos d'un étudiant. Il estimait qu'il devait lui donner un zéro à une question de physique, alors que l'étudiant réclamait un 20. Le professeur et l'étudiant se mirent d'accord pour choisir un arbitre impartial et je fus choisi. Je lus la question de l'examen :
Montrez comment il est possible de déterminer la hauteur d'un immeuble à l'aide d'un baromètre.
L'étudiant avait répondu : On prend le baromètre en haut de l'immeuble, on lui attache une corde, on le fait glisser jusqu'au sol, ensuite on le remonte et on calcule la longueur de la corde. La longueur de la corde donne la hauteur de l'immeuble.

L'étudiant avait raison vu qu'il avait répondu juste et complètement à la question. D'un autre côté, je ne pouvais pas lui mettre ses points : dans ce cas, il aurait reçu son grade de physique alors qu'il ne m'avait pas montré de connaissances en physique. J'ai proposé de donner une autre chance à l'étudiant en lui donnant six minutes pour répondre à la question avec l'avertissement que pour la réponse il devait utiliser ses connaissances en physique. Après cinq minutes, il n'avait encore rien écrit. Je lui ai demandé s'il voulait abandonner mais il répondit qu'il avait beaucoup de réponses pour ce problème et qu'il cherchait la meilleure d'entre elles. Je me suis excusé de l'avoir interrompu et lui ai demandé de continuer. Dans la minute qui suivit, il se hâta pour me répondre :

— On place le baromètre à la hauteur du toit. On le laisse tomber en mesurant son temps de chute avec un
chronomètre. Ensuite en utilisant la formule : , on trouve la hauteur de l'immeuble.

À ce moment, j'ai demandé à mon collègue s'il voulait abandonner. Il me répondit par l'affirmative et donna presque 20 à l'étudiant. En quittant son bureau, j'ai rappelé l'étudiant car il avait dit qu'il avait plusieurs solutions à ce problème.

— Hé bien, dit-il, il y a plusieurs façons de calculer la hauteur d'un immeuble avec un baromètre. Par exemple, on le place dehors lorsqu'il y a du soleil. On calcule la hauteur du baromètre, la longueur de son ombre et la longueur de l'ombre de l'immeuble. Ensuite, avec un simple calcul de proportion, on trouve la hauteur de l'immeuble.
— Bien, lui répondis-je, et les autres.
— Il y a une méthode assez basique que vous allez apprécier. On monte les étages avec un baromètre et en même temps on marque la longueur du baromètre sur le mur. En comptant le nombre de traits, on a la hauteur de l'immeuble en longueur de baromètre. C'est une méthode très directe. Bien sûr, si vous voulez une méthode plus sophistiquée, vous pouvez pendre le baromètre à une corde, le faire balancer comme un pendule et déterminer la valeur de g au niveau de la rue et au niveau du toit. À partir de la différence de g la hauteur de l'immeuble peut être calculée. De la même façon, on l'attache à une grande corde et en étant sur le toit, on le laisse descendre jusqu'à peu près le niveau de la rue. On le fait balancer comme un pendule et on calcule la hauteur de l'immeuble à partir de la période de précession. Finalement, il conclut :
— Il y a encore d'autres façons de résoudre ce problème. Probablement la meilleure est d'aller au sous-sol, frapper à la porte du concierge et lui dire : « J'ai pour vous un superbe baromètre si vous me dites quelle est la hauteur de l'immeuble ».
J'ai ensuite demandé à l'étudiant s'il connaissait la réponse que j'attendais. Il a admis que oui mais qu'il en avait marre de l'université et des professeurs qui essayaient de lui apprendre comment il devait penser. »

Pour l'anecdote, l'étudiant était
Niels Bohr (Prix Nobel Physique en 1922) et l'arbitre Ernest Rutherford (Prix Nobel Chimie en 1908). Les deux hommes ne se sont rencontrés qu'en 1912, pour diverses collaborations scientifiques. Bohr, à cette époque, n'était plus étudiant.

lundi 16 mars 2009

L'instit'


Ami lecteur, si tu es instit', ou que tu as des enfants entre les mains d'instit', ou que tu as été toi-même en contact avec des instit'... qui que tu sois, donc, tu dois lire cet excellent texte paru dans Fluide Glacial en février-mars 2008 et trouvé sur Danger Ecole...
Je n'ai malheureusement pas la suite... dommage !

samedi 14 mars 2009

Au revoir.


Un grand Monsieur nous quitte.
Mort cet après-midi à deux pas de chez moi.
Je l'aimais et l'admirais.
Il va me manquer...
Qu'il repose en paix.

AB


ALAIN BASHUNG 'RESIDENTS DE LA REPUBLIQUE"
envoyé par Alain-Bashung

Vocabulaire...


Hier, les CP étaient à la bibliothèque du quartier. La gentille dame qui les a accueillis et leur a raconté une histoire a échangé un moment avec eux sur ce qu'est une bibliothèque et ce qu'on y trouve... Elle essaye de leur faire deviner un mot :

- Vous savez, les enfants, ces petites photos transparentes dans des petits carrés de carton, et qu'on peut projeter sur le mur pour les voir en grand... des dia... des dia... des diapo...

- DES DIAPOSITOIRES !!!

Ça a été dit haut et clair dans la bibliothèque silencieuse... A la sortie, les employés municipaux pouffaient encore derrière leurs bureaux.

mercredi 11 mars 2009

Big brother is watching you !

En allant chez Emi (de la Pédagogie à la futilité), j'ai découvert ça ! Eh béh ! Dans quel monde qu'on vit m'sieurs 'dames !

mardi 10 mars 2009

Grocauchmar


Dans le cadre de notre Grand Livre de la Nuit, je fais écrire à chacun de mes élèves un rêve qui revient souvent... ou au moins, un rêve dont ils se souviennent, c'est déjà ça !

Je pense que, comme moi, ami lecteur, tu as au fond de ta mémoire un rêve d'enfant qui est venu te hanter plusieurs soirs de ta jeune vie... Un cauchemar, le plus souvent.
Parmi les textes relevés la semaine dernière, j'en ai retrouvés qui ressemblent fort à mon expérience personnelle : le fameux rêve pendant lequel on tombe comme une pierre pour se réveiller à la seconde où l'on est sensé s'écraser effroyablement... et il faut ensuite plusieurs minutes pour que le coeur, affolé, reprenne son rythme normal.

Mais le texte qui m'a le plus étonné, et de loin, c'est celui de mon Toto. Écoute plutôt, ami lecteur :

"Chez moi, le soir, je révise à fond mes devoirs pour une interrogation. Je dors. Je vois un dictionnaire et je me demande ce qu'il fait là. Je l'ouvre... des mots et puis des mots se faufilent dans ma tête. Ça m'effraye et je crie."

Qui veut se lancer dans une analyse ?

lundi 9 mars 2009

La moche-mère...


Tu attendais avec impatience et compassion, ami lecteur, que je te relate le dernier épisode de mon vendredi soir ? Le voici donc.

Sortant de notre rendez-vous manqué avec la mère de C. et prévenues par les enseignantes présentes, nous tombons donc, Not'Dirlo, Mamoitié et moi-même, sur Moche-mère installée avec sa belle-fille à la table du hall.

Il faut que tu saches au préalable, ami lecteur, que Moche-mère a écrit un mot aux enseignantes, avec copie à Not'Dirlo, dès le jour de la rentrée. Dans cette lettre, elle disait que sa "fille" Choupette avait été odieuse dans le centre de vacances qui l'avait accueillie la première semaine, que d'ailleurs le directeur de l'établissement les avait appelés pour signifier son mécontentement. Elle aurait eu un comportement injurieux et méchant avec ses camarades de chambrée, et l'homme les priait, eux, les parents, de donner une punition à Choupette en représailles (??? à la maison ?). Comme Choupette n'avait pu effectuer la totalité du pensum avant la rentrée, nous étions priées de veiller à son exécution d'ici la fin de la semaine (je te rappelle que Choupette est interne, bien qu'habitant à un quart d'heure de là. Heureusement, remarque : elle est tranquille pendant la semaine...). Dans la même lettre, Moche-mère expliquait également que Choupette n'avait fait que le quart de ses devoirs malgré des injonctions répétées, et que c'était intolérable, et que nous verrions bien quoi faire et patali et patala... GNNNnnnnn !!!

Dès le lundi, Mamoitié fait une évaluation : Choupette a 20/20. Moi-même, je l'interroge en poésie : 20/20... C'est simple, sur son livret d'évaluation de ce trimestre, elle a des moyennes qui oscillent entre 17 et 20 et toutes les compétences sont acquises... bon.

Nous revoilà dans le hall de l'école, donc, ce fameux vendredi soir. La surveillante d'internat raconte en aparté : elle est allée voir Moche-mère pour lui donner des nouvelles de la semaine, et en particulier la prévenir que Choupette avait été malade la veille au soir. "Ah ! Heureusement que vous me le dites ! Elle ne me dit rien ! Si vous ne me l'aviez pas dit, je n'en aurais rien su ! Et blablabla ! Et blablabla !".

Vient ensuite la sempiternelle question de la coiffure : Moche-mère se plaint que, comme tous les vendredi, Choupette est mal coiffée, ses cheveux sont emmelés... La surveillante d'internat rétorque que, pour qu'elle soit coiffée, encore faudrait-il qu'elle ait une brosse dans sa trousse de toilette... que c'est d'ailleurs elle-même qui a acheté un peigne pour pouvoir la coiffer le matin... "Ah, mais c'est de sa faute ! Je lui ai mis une brosse dans son cartable pour qu'elle puisse se coiffer au cours de la journée (!!!)".

Et voilà qu'elle se rend compte que la punition n'a pas été achevée. Alors là, je te demande de t'accrocher, ami lecteur. Assie-toi, ça vaudrait mieux... et éloigne-toi un peu de l'écran pour ne pas te prendre toute la bêtise de Moche-mère en pleine figure... Il s'agissait de copier 40 fois :

Le quatrième commendement :
"Honore ton père et ta mère"

Responsabilité des enfants :
Les enfants doivent à leurs parents respect, gratitude, juste obéissance et aide. Le respect des enfants envers leurs parents favorise l'harmonie de toute la vie familiale.
...
Un instant, s'il-te-plait, que ma rage retombe un peu avant de continuer ce récit affligeant...
...

Donc, Moche-mère voyant que la tâche n'avait pas été menée jusqu'au bout, a obligé Choupette à l'achever là, au vu et au su de tous, expliquant à qui voulait l'entendre, copines et autres enfants en attente de partance, le pourquoi du comment de cette infamie. Les adultes présents se sont empressés de trouver des prétextes pour éloigner les marmots de Choupette en pleurs.

Et voilà que nous intervenons. Not'Dirlo n'arrive pas à la faire décrocher. Juste cracher un peu plus son fiel. Mamoitié, histoire de contrebalancer toute cette mauvaiseté, dit alors :

"En tous cas, on peut féliciter Choupette pour son 20 en sciences ! Bravo !"

Et ben, l'autre, elle rétorque du tac au tac :

"Notre 20, vous voulez dire ! Notre 20 !!! Sans moi, elle n'aurait jamais eu une telle note ! Je l'ai fait travailler tout le week-end sur cette leçon ! Notre 20 !!!

- Peut-être pourriez-vous la laisser travailler seule, vous verriez alors si elle n'est pas capable d'obtenir de tels résultats par elle-même ?

- Ah, mais on l'a fait, et quand j'ai vu les notes qu'elle a eues le mois dernier, j'ai fait machine arrière ! Evidemment !!!"

(mais de quelles notes elle parle là ???)

Je dois te dire, ami lecteur, que nous avons préféré nous éloigner afin de ne pas placer Choupette dans une position encore plus inconfortable, laissant le soin à Not'Dirlo de gérer la fin de l'histoire. Mais je n'ai pu m'empêcher de lancer avant de partir :

"Et bien moi, je te félicite néanmoins, Choupette, pour ton 20. Bravo Choupette, et bon week-end !"

...Et je suis partie sans me retourner, laissant la marâtre lancer vainement derrière mon dos :
"Notre 20, Madame ! Merci !"

AAARRRRGGGHHHHH !

vendredi 6 mars 2009

AAARRRRGGGGHHHH !


Grosse fatigue.
Marre.
Ratamarre.

Ce soir, j'avais rendez-vous avec la mère de C., une jolie petite black gentillette, en grosses difficultés, qui s'accroche un peu / de temps en temps mais qui a besoin de temps et d'attention. Nous projetons, ma moitié et moi (je te rappelle, ami lecteur, que je travaille à mi-temps et que j'évoque donc ici ma "moitié" professionnelle...) de la garder un an de plus en CM2...

[Mode aparté ON]
Je suis de celles qui pensent que le redoublement n'a d'intérêt que dans des cas extrêmes et rarissimes : il faut que l'enfant soit "jeune dans sa tête" (préados, s'abstenir), qu'un délais supplémentaire lui permettent de continuer à progresser, et que le projet de prolongement de cycle lui soit suffisamment bien expliqué pour qu'il ne le vive pas (exclusivement) comme un échec. En 17 ans, ça m'est arrivé une seule fois (n'oublions pas que tout élève ayant déjà un an de retard passe "au bénéfice de l'âge", quelques soient ses difficultés...). Ce sera donc ma deuxième.
[Mode aparté OFF]

Ma "moitié" s'est déplacée spécialement pour l'occasion : nos rendez-vous de parents, que ce soit sur son temps ou sur le mien, on les fait à deux. On trouve ça plus riche, plus professionnel, plus sympathique. Seulement, ce soir, la mère de C., ben... elle est pas v'nue. Et elle n'a pas appelé non plus pour prévenir. Parce que, note bien, ami lecteur : ça arrive à tout le monde d'avoir un empêchement, un ennui de dernière minute. Mais de nos jours, avec le portable, c'est à la portée du premier venu de prévenir. Nan ? Ah bah nan.

C'est Not'Dirlo qui a fini, après 20 minutes d'attente, par appeler la Dame. Elle a décroché : elle n'a pas dû réaliser qui cherchait à la joindre. Et après un temps d'hésitation certain, elle a expliqué qu'elle était à l'hôpital (ah bon ? On peut répondre sur son portable, à l'hôpital ???) et qu'elle ne pouvait donc pas venir (et pas appeler non plus ? Mais répondre, oui...!).

Ce qu'il faut savoir, c'est que la Dame en question, ben... elle nous a déjà fait le même coup il y a deux mois... et que ma copine/moitié, elle commence à être légèrement agacée de venir à l'école pour des prunes. Et toutes les deux, on trouve ça dégueu pour la 'tite C. qui dit tout de go, les yeux pleins d'eau :
"Nan, mais c'est pas ça : ma mère, elle est à son travail au restaurant. De toutes façon, j'la connais, elle vient jamais à mes rendez-vous, elle va qu'à ceux d'ma soeur..."

Les cahiers ne sont pas signés, les mots non plus, pas plus que les évaluations. GRRRR ! Il me semble qu'on PEUT être débordée ; mais quand on ne voit son enfant QUE le week-end parce qu'il est en internat, on peut p'têt' trouver cinq minutes pour causer de son boulot, nan ???

Bon. Du coup, et comme tu peux l'imaginer ami lecteur, j'étais assez "vénère" sur le coup de 17h30. D'ailleurs, quand l'ami de la dame est passé pour dire qu'il souhaitait prendre un nouveau rendez-vous pour elle et qu'il veillerait à ce qu'elle vienne, je l'ai légèrement envoyé bouler, laissant le soin à Not'Dirlo de gérer l'affaire.

...

Mais la journée n'était pas finie pour autant ! Qui c'est qui s'était installée à une table dans le hall avec sa "fille" pour lui terminer une punition/maison tout en expliquant aux copines combien l'enfant avait été insupportable pendant les vacances ??? Ma "moche-mère" préférée ! AAARRRRGGGGHHHHH ! Si je ne parviens pas à faire en moi le vide de la zenitude absolue, je crois que le sang va gicler sur les murs vert pastel de l'école... Ret'nez moi ou je fais un malheur !!!

Mais... il est tard, ami lecteur, je te raconterai la suite calamiteuse de mon vendredi soir un autre jour... Contente-toi pour l'instant de compatir et de patienter. Merci. Si si, merci, vraiment...

mardi 3 mars 2009

Sondage...


Une amie bien intentionnée et fidèle lectrice de ce blog m'a fait remarquer cet après-midi que mon sondage commençait à sentir le moisi, et qu'il était temps de le remplacer...

Comme j'écoute toujours mes amies bien intentionnées et qu'en ce beau mois de mars, le grand ménage de printemps est de saison, je t'ai concocté, ami lecteur, un nouveau sondage tout frais tout neuf sortant de l'oeuf. A toi de jouer.


Résultat du sondage précédent :
Que viens-tu chercher ici, ami lecteur...
Des anecdotes ? 14 (46%)
De la pédagogie ? 5 (16%)
Des idées ? 6 (20%)
Du bon temps ? 23 (76%)
Nombre de votes jusqu'à présent : 30 / Sondage terminé