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jeudi 30 juin 2011

Adoland, suite

Voilà, Ami Lecteur.
Il est minuit passé.
Je suis crevée : mes élèves sont en vacances, mais pas encore moi. Les réunions de fin d'année s'enchaînent.
Je me serais bien couchée tôt, ce soir. TRÈS tôt.
Seulement voilà. C'était sans compter sur Monfiston.
Quand je suis rentrée à la maison vers 18h30, il y avait des spaghettis partout dans la cuisine : cramés sur les plaques électriques, séchés sur le plan de travail, collants sur le carrelage.
La machine à laver était pleine à craquer.
Un monceau de vaisselle séchait près de l'évier.
J'ai appris par les petites soeurs du jeune-homme que, la dernière épreuve du brevet passée, il avait débarqué avec une horde barbare à la maison, profitant de mon absence pour inviter le ban et l'arrière ban à une spaghetti party sur la terrasse.
La dite terrasse ressemble d'ailleurs à un champ de bataille : on y trouve plusieurs des chaises de la cuisine, des bouteilles vides, un couvercle de casserole et quelques verres sales.
Jusque-là, rien de bien méchant. 
C'est plutôt sympathique qu'il partage sa maison avec ses copains en ce jour de délivrance.
ET il a fait la vaisselle... ce qui n'est déjà pas rien.
...
Seulement là, je l'attends.
Et j'aimerais me coucher.
Maintenant.
Mais c'est difficile : je ne sais ni où il est, ni avec qui, ni jusqu'à quand.
Parce que le cher garçon, s'il m'a dit qu'il avait aujourd'hui une fête, ne m'a donné aucun détail de la sorte.
Je m'attendais à un petit mot doux, un sms, un coup de fil... RIEN !
J'ai déjà téléphoné à une demi douzaine de ses copains. En vain.
Et là, tel que tu me vois, Ami Lecteur, j'hésite entre faire monter la colère, lentement et sûrement, ou me laisser submerger par les pires angoisses qui naissent avec la nuit tombée.

Tu me diras, très justement : voici deux sentiments qui se nourrissent volontiers l'un l'autre.
AARRRGGGHHHH !!!
fff
fff
fff
ZZZZZEEEEENNNNNNNNN. Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. Je prends des biceps à vue d'oeil !!!
:o/

...
...

0h56 : après enquête, et quand le copain ayant organisé la dite fête a bien voulu décrocher son portable, j'ai su que Cherange était en fait invité à dormir sur place et qu'il a juste... oublié de me prévenir.
Je crains de ne pas avoir été très affable au téléphone.
...vais m'coucher moi.
Rooonnnnpichhhhh Rooonnnnpichhhhh ...


Quelques semaines plus tard :
Sur la demande expresse de Monfiston qui vient de lire cet article, je précise à sa décharge (hum !) qu'il n'a pas de portable...
Pour moi, ça ne change rien à l'affaire : laisser un post-it ou appeler d'un téléphone quelconque était à la portée de tout le monde !
:o)

dimanche 26 juin 2011

French kisssss

Ami Lecteur, Malouloute s'est cassé le bras, certes, mais ça ne l'empêche pas de rester drôle.
Ce matin, ils se sont glissés dans mon lit, son plâtre et elle, et elle m'a dit de but en blanc :

"Maman, moi, je ne pourrai JAMAIS embrasser quelqu'un sur la bouche !
- Ah bon ? Ai-je répondu, un peu embrumée, déjà amusée... et pourquoi ?"

Je m'attendais à des arguments du genre : "C'est dégoutannnnnnt ! La langue ! Baaaah !" Et autres considérations de cet acabit.
Mais elle s'est tournée vers moi d'une pièce et m'a rétorqué, le plus sérieusement du monde : 
"Regarde, j'vais te montrer !"

Et là, elle a pointé son nez contre le mien et m'a dit :
"Tu vois ! Trop long ! Le nez, il est trop long pour qu'on puisse embrasser sur la bouche !"

MOUAHAHAHAHA !!!

mercredi 22 juin 2011

Ça uuuurge !

Devine, Ami Lecteur, ce que j'ai fait hier, entre les courses et mon intervention en formation dont parle malheureusement Patricia avec  la verve et l'humour qui la caractérise la punaise dans son comm. précédent ?
...
...
...


Bah, oui.
Fallait bien qu'on y aille un jour pour une vraie bonne raison, hein !
:o)

lundi 20 juin 2011

Appel au peuple

Ami Lecteur, merci.
Merci de venir ici tous les jours régulièrement de temps à autre pour me lire.
Merci de faire l'effort de laisser un ou deux commentaires à l'occasion.
Merci de rester de bonne humeur et de ne pas pourrir ces lieux de remarques insalubres.
...
Toutefois, je dois t'avouer que j'ai un regret. Comme un petit caillou dans ma chaussure qui, à chaque fois que j'ouvre cette page, se rappelle à moi avec insistance.
C'est pas grave, hein.
Je peux continuer à vivre avec.
Longtemps.
Mais bon...
C'est si bon quand, le pied meurtri pendant une marche par une saleté de caillasse ayant fait intrusion dans ton soulier (voilà un mot qu'on n'emploie plus guère...), tu peux enfin te déchausser, expulser le tortionnaire et retrouver un confort exquis !

Alors voilà, je t'explique : depuis des mois et des mois, j'ai 49 lecteurs fidèles inscrits sur ce blog.
49, c'est super.
Je suis ravie.
Je remercie ces 49 là qui ont décidé de me suivre fidèlement.
Seulement voilà : pourquoi pas 50 ?
Chaque jour, lorsque j'entre en ces lieux virtuels, je m'attends à féliciter le 50ème inscrit qui me permettrait d'atteindre un compte rond : une demie centaine. Le début du succès, quoi.
D'autant plus que l'autre jour, sur les stat., j'ai dépassé les 200 connections / jour (champagne !).
Alors ?

Donc, Ami Lecteur de passage, je t'invite à délasser mon soulier, à en ôter vigoureusement le caillou en question, c'est à dire à t'inscrire comme lecteur fidèle.
Ainsi, je pourrai repartir sur mon chemin virtuel et verbeux, le pied léger et l'âme sereine !
Allez allez !
Hop hop hop !
Y'a plus qu'à...
:o)

jeudi 16 juin 2011

chuis fichue...

J'vais pas mieux, Ami Lecteur.
Il est temps que tu te fasses du souci.
Commence une souscription dès aujourd'hui, un Mistinguetton, une collecte pour mon placement précoce en maison de repos.
Si, si.
Bon. Il faut dire que j'ai commencé très tôt à perdre la boule.
Rappelle-toi : j'ai égaré ma 'tite Louloute alors qu'elle savait à peine marcher, la pauvre enfant ; affolée, je l'ai cherchée, fébrile-angoissée, alors qu'elle n'était vraiment, VRAIMENT pas loin...

Et bah hier soir, figure-toi que Mamoitié m'appelle un peu tard pour me prévenir d'un changement de programme.
Je l'écoute, lui réponds avec précision et empathie, comme à mon habitude, quand tout-à-coup, je prends conscience d'un vide, dans ma poche gauche. Un manque qui m'inquiète, alors que je tente de rester concentrée sur la conversation malgré l'heure tardive. Et tout en poursuivant l'échange téléphonique, je furète dans ma maison, descends à la cuisine pour m'interrompre avec stupeur et avouer à mon interlocutrice, explosée de rire (l'infâme !) que j'étais en train, depuis cinq minutes, de chercher mon portable.
...
...
Et avec quoi je téléphonais, à ton avis, hein ?
...
...
pouic pouic pouic (©Yann!).
...
...
Pinnnn ponnnnn pinnnnn ponnnn !


Adieu, Ami Lecteur.
Je ne puis continuer ainsi. Il faut que je me retire, c'est impératif. 
Je vais, de ce pas, demander ma mise à la retraite anticipée, sans espoir de retour.
Ne me retiens pas.

mardi 14 juin 2011

Primée !

Ami Lecteur, c'est un grand jour.
Si, si.
Non contente d'être filmée dans ma classe par la télé (c'est 'achement important : j'ai bien vu maintenant que c'était la télé qui faisait exister les gens. Ils se disputent, se déclarent, se retrouvent, se marient, se séparent, deviennent riches... à la télé !) - non contente, donc, de bientôt apparaître sur vos petits écrans géants plasma, je reçois un AWARD !
Me voilà couronnée !

...
Naaaannnn ! Pas un grammy award !

...
Naaaaannn ! Pas non plus un nrj music award !

...
C'est pas que je chante mal, détrompe-toi. Mais disons que personne à ce jour n'a véritablement reconnu en moi un espoir de la chanson française. Voilà.
Bon, si tu me laissais parler, hein ! 
Voilà : j'ai reçu, de la part de Kaliuccia un Stylish Blogger Award ! Et toc ! 
Ça t'en bouche un coin, ça, hein ?!


Voilà voilà.
Alors, je commence par remercier l'équipe technique, ma famille, mon producteur, les techniciens... ET Kaliuccia qui a bien voulu m'inscrire dans la grande chaîne de ce tag qui ne sert à rien si ce n'est rappeler des souvenirs de "passe à dix" de cour de récréation et... me permettre d'écrire un article en période de pénurie d'inspiration... !
Merci Kali, donc !

Ensuite, bah... comme dans tous les tags, il y a une règle du jeu : 
Dire 7 choses sur soi.
Citer 7 blogs, tagués à leur tour (passe à ton voisin-zin !).

Donc, en vrac et comme ça vient :

- Je suis maigre. Pas mince, maigre. Mais je dis que je suis mince. Et je déteste qu'on me dise, quand on ne m'a pas vue depuis longtemps "Ah bah t'as pas grossi toi !".
C'est vrai quoi : dit-on à une ronde "Ah bah t'as pas maigri toi !" ???

- J'aime lire. Mais depuis que je suis enseignante ET mère de famille, je réserve la lecture presque exclusivement aux vacances. Et là, je dévore. Je peux lire des tas de bouquins très différents, sciences fiction, romans prise-de-tête, histoires nordiques et romans d'espionnage... Prix Goncourt et romans de gare : tout me va. Mais surtout, je suis incapable de laisser un livre qui ne me convient pas. Même mortellement ennuyeux, il faut que j'aille jusqu'au bout. Histoire de me faire une opinion fondée...?

- J'adore dessiner. Mais j'ai peu de temps à consacrer à cette activité. La plupart du temps, je dessine à la demande, pour les décors de la fête d'école, pour la fresque de la cour, pour les élèves... Un jour, quand je serai vieille et désœuvrée, je m'y remettrai. 

- J'ai une passion pour l'écriture. D'où ce blog. Mais un jour, quand je serai vieille et désoeuvrée, j'écrirai des histoires pour enfants. Et p'tête même que je les illustrerai. Mais quand je vois les merveilles qui sont éditées en littérature jeunesse, j'ai peur !

- Je suis fascinée par mes enfants. Pas seulement parce que je suis leur mère et qu'ils sont les plus beaux, les plus drôles, les plus intelligents que la terre ait porté. Mais parce qu'ils sont des sujets d'observation privilégiés pour moi, et l'occasion de découvrir à chaque instant la nature humaine en formation. C'est passionnant.

- J'aime la mer quand il ne fait pas beau. Quand le vent souffle et que les vagues montent. C'est comme ça que je l'aime : on se promène le long de la plage, fouetté par les embruns, ça sent l'iode et le spectacle est grandiose.
Je déteste lézarder sur le sable... tu l'auras compris !

- J'aime les gens. En général. J'aime leur faire confiance, même si, avec le temps, j'ai appris à me méfier un peu . Est-ce à dire que je suis moins naïve ? Je ne crois pas que la confiance vienne de la naïveté. C'est un parti pris. C'est sans doute aussi celui qui me permet de continuer à être enseignante dans des milieux difficiles...

Et maintenant, 7 blogs qui vont devoir s'y coller à leur tour !
Grenadine, ma fillotte.
Sosso, instit. convaincue, qui se donne à fond pour sa classe comme pour sa famille.
Bellzouzou, instit. de maternelle et mère émérite au regard décalé et à l'humour ravageur.
La Crapaudine, ses lucioles et Mr Chat, mes amies qui ont fait naître leur blog à ma maison : c'est moi qui l'ai mis au monde ! Parfaitement !
Mimi la rêveuse, qui écrit le blog par lequel je suis entrée dans la blogosphère.
La Girafe et le Dinosaure, qui ont des élèves qui pourraient être les miens avec quelques années de plus.
Et Proktor qui met en image et en humour la jungle du collège !

Allez ! Ya plus qu'à !
J'aurais pu en citer d'autres, mais voilà, il n'en fallait que 7... Et puis, on peut pas em...erder tout le monde, hein : il faut bien choisir !
Mouahaha !
:o)

Donc, si tu as bien compris, toi qui apparaît dans la liste des 7 :
Tu commences par me remercier.
Tu copies/colles l'image logo de l'award.
Tu dis 7 trucs sur toi.
Tu cites 7 blogs avec les liens et tu les avertis que tu les as tagués... au cas où ils ne te lisent jamais...

lundi 13 juin 2011

Le Mammouth !

Et voici la bête,
Le décors confectionné par mes soins pour la fête de l'école (je rappelle que les CE2 étaient des hommes préhistoriques...).
Vas-y, Ami Lecteur, esbaudis-toi et exprime haut et fort ta profonde admiration.
:o)

vendredi 10 juin 2011

Cadal

Voilà.
Hier et aujourd'hui, on a réalisé, décoré, finalisé le cadeau de la fête des parents.
Oui, parce que nous, Ami Lecteur, on ne s'amuse pas à faire un cadeau de la fête des mères, puis un cadeau de la fête des pères. Vu que chacun dans la classe a une situation familiale unique et originale. Un vrai casse-tête.
Et qu'en plus, en mai, on est dans les répétitions de fête d'école jusqu'au cou. Pas le temps pour une autre activité artistique en sus.
Nan.
Donc, en juin, cadeau de la fête des parents. Et ensuite, chacun fait comme il veut.

J'ai acheté plein de post-it de toutes les couleurs, en coeurs gros ou petits. Nous avons joliment recouvert un rectangle de carton d'un papier coloré, collé nos post-it, décoré à la paillette-étoile et autres fioritures. Un petit rouleau pour y glisser un crayon. Au dos, un petit poème qui tire les larmes. Et voilà. Adjugé c'est pesé : un MAGNIFIQUE pense-bête pour y laisser ses listes de courses ou ses mots-doux.

Avoue que tu es vert de jalousie, hein ? C'est pas à toi qu'on a offert un si joli cadeau ! Et surtout, un cadeau utile. Et SURTOUT un cadeau périssable : une fois tous les post-it utilisés, tu peux jeter le cadeau à la poubelle sans remords et éviter ainsi l'encombrement traditionnel résultant immanquablement de la créativité débordante de ton marmot.

La vie est belle, alors ?
Vi.
Sauf qu'une demi-heure avant la sonnerie de fin de journée, An m'a dit qu'elle ne retrouvait pas son cadeau.
Toute la classe l'a cherché : il était cinq minutes avant sur sa table, il ne pouvait pas être bien loin...
On ne l'a pas retrouvé.
An a pleuré.
Un petit groupe de filles l'ont consolée : qui pouvait lui en vouloir au point de cacher le cadeau qu'elle destinait à sa mère ?
Je me suis sentie très fatiguée, tout-à-coup.
J'ai mis tout le monde dehors, et avec les filles, on a refait un cadeau pour An.
Mieux que le premier.
Avec plein de coeurs et plein de paillettes.
Et la 'tite poésie qui tire les larmes.
An était ravie.
Mais bon.
Moi, toujours très fatiguée...

J'ai rangé la classe avant de partir.
J'ai retrouvé le premier cadeau d'An dans le boîte de lecture, entre deux fiches.
Embarqué sans prendre garde dans un paquet de fiches, ou glissé là intentionnellement ?
La question reste en suspens.
J'aimerais pencher pour la première solution...

lundi 6 juin 2011

Petit lexique amusant et adolescent (2)

Ami Lecteur, je t'ai promis un lexique. Un unique mot, ça fait court. En voici donc un second.

Lorsque tu demandes à ton ado d'aller ranger sa chambre afin qu'on puisse y pénétrer sans risquer un glissement de terrain et un enfouissement fatal sous les monceaux de linge propre/sale et de cours/bd/bouquins qui envahissent le lieu du sol au plafond, il répond :

- RRrrrrââââh ! Meeeuuuuuh ! C'est badant

Tu remarqueras en passant une certaine propension de l'ado à meugler comme une vache. C'est normal. Ça passe avec l'âge - le pédiatre me l'a assuré. C'est la période bovine...

Revenons à nos montonssss.
Badant. Participe présent utilisé comme adjectif.
Radical : Bad, qui signifie mauvais, dans la langue de Shakespeare.

C'est badant a donc une connotation fortement négative, et signifie selon le contexte c'est casse-pied, c'est nul, c'est ch...t, c'est stressant, c'est angoissant, c'est déprimant...

Attention, Ami Lecteur amoureux de la langue française : ne confonds pas ce néologisme avec le très ancien bader, verbe du 1er groupe originaire du sud de la France, qui, lui, signifie Regarder bouche bée d'admiration ou de sottise. Ça pourrait te mener à des gouffres d'incompréhension. Je te laisse imaginer...!

:o)

jeudi 2 juin 2011

Malounette

Ami Lecteur, toi qui n'a pas d'enfant, profite de cette anecdote pour comprendre pourquoi, alors qu'on tente déjà de survivre à une vie professionnelle écrasante, on choisit néanmoins de s'offrir une seconde vie d'emmerdes trépidante en ayant de surcroît une famille nombreuse.

Malouloute, 'tite blonde de 9 ans qui s'est rebaptisée Blogounette lors de la création de son propre espace virtuel, l'autre jour, vient saluer/câliner son papounet au réveil.
Elle s’agrippe comme un ouistiti à son torse et dit d'une voix rêveuse :

"Je suis un koala,
Tu es ma branche préférée..."
...
Moi, je dis que c'est du grand art.
De la poésie à l'état pur.
De l'amour en pépite.
Du 100% pur jus.
Une phrase comme ça, au saut du lit, ça t'habite plusieurs jours.
Plus rien, ensuite, ne peut t'atteindre.
Tu es imputrescible. 

:o)
...
Qui dit mieux ?