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mardi 27 novembre 2012

Ton univers impitoyaaaable !

Je suis mère de collégiens.
C'est ma troisième expérience d'entrée en 6ème. Je devrais me détendre, et pourtant, je m'accroche encore souvent parfois à ma chaise pour ne pas hurler...
Alors voilà. Comme j'accumule depuis un certain temps quelques aigreurs d'estomac, j'ai décidé de partager. Pas pour critiquer, note bien. Mais pour évacuer. 
Faut que ça sorte, après, ça ira mieux !
(Si, si... !)

Ce qui me fait bouillir, donc :

  • Que la notation, le barème employé soit obscur (sans doute pour le prof autant que pour l'élève).
La prof d'anglais : "Récite-moi les six premiers mois de l'année. Ah... tu n'en as réussi que trois. Tu as donc 3/10" 
("Et alors ? Explique-moi à quoi servent les 4 autres points, me demande Blogounette, ulcérée, à son retour d'école ! Et en plus, j'ai été interrogée sur january, february, march, april, may et june alors que l'autre élève, il a eu july, auguste, september, october, november et december ! C'est pas juste, y'en a 4 qui sont comme en français !").

  • Qu'une notion soit estimée "facile" sous prétexte qu'elle est une notion de début de 6ème. Certes, elle est très simple par rapport à une notion de fin de 3ème... mais elle l'est sans doute moins pour un petit 6ème qui débarque ! Surtout s'il cumule des difficultés orthographique et mnémoniques !

  • Qu'on puisse me dire, en guise de conseil, à l'issue d'un rendez-vous durant lequel j'ai pesé mes mots pour décrire les difficultés, l'angoisse, l'énergie, le temps de travail... et le suivi orthophonique de mon enfant :
"Oui, bon, et bien, surtout, dites-lui bien que, si elle a plusieurs 0 en dictée, il ne faut pas qu'elle se décourage, hein !"
C'est sûr, je n'y avais pas pensé. 
Mais je dois dire que, quand elle est revenue, serrant les dents, et qu'elle m'a sorti son premier 0, alors même qu'elle espérait si fort avoir 5/20 (!), et qu'au bout de trois minutes, elle s'est mise à pleurer, j'ai eu du mal à trouver les mots...

  • Qu'on m'explique qu'on ne peut adapter sa pédagogie aux différents profils d'élèves (ça s'appelle pourtant la différenciation pédagogique et c'est sur toutes les lèvres, au coeur de toutes les formations depuis plus de 20 ans !), parce que...
"...Vous comprenez bien, il faut que je traite tout le monde pareil, sinon ce ne serait pas juste".

  • Qu'on fasse copier une liste d'une page entière des erreurs qu'on peut faire dans une dictée, chacune assortie des points ôtés, et que le total fasse 20.
("Regarde, Maman, il suffit que j'en fasse une de chaque, et j'ai déjà 0 !").

  • Qu'on rende une dictée notée 0/20, sur laquelle d'énormes efforts d'accords et de conjugaison ont été visiblement faits, sans un commentaire sur la copie, sans un mot d'encouragement.

  • Qu'on rende les copies en disant les notes tout haut.
"Mais je les dis en anglais, et vite ! La plupart ne comprennent pas...!"
Alors, pourquoi les dire ? Si ce n'est pour justement qu'ils s'entraînent à les comprendre ???

  • Qu'on annonce qu'il faut savoir le verbe can, forme affirmative, négative et interrogative, mais que l'évaluation nécessite de savoir tous les verbes d'action qu'on lui associe (I can swim, I can ski, I can read...).

  • Qu'on annonce qu'il faut savoir (en anglais) les 30 noms de pays et les 30 nationalités qui vont avec, et qu'on demande ensuite :
I live in Edinburg/Rome/Dublin/Madrid. What's my country ? What's my nationality ?
(Je vis à Edimbourg etc. Quel est mon pays ? Quelle est ma nationalité ?)
Qu'est-ce qui est évalué ici ? La géographie (savoir situer une ville dans un pays) ou le vocabulaire (savoir nommer les pays) ?

  • Qu'on n'autorise pas un élève à se relever d'un échec en étant interrogé une nouvelle fois.
"Ah, non ! Je ne peux pas t'interroger à nouveaux : c'est chacun son tour !"
Mais à quoi donc sert une évaluation, si ce n'est pas à "valoriser" le travail d'un enfant ???

  • Qu'on évalue à tour de bras, sous prétexte d'entraîner les élèves à apprendre régulièrement en prévision du terrible DST qui va leur tomber dessus chaque mois... Certes, ils sont entraînés, mais au prix d'un stress permanent... Et quelle place est laissée à l'entraînement, à la possibilité de se tromper ?

  • Qu'on puisse annoncer en DST : "Un point de moins si vous posez une question idiote !"
- Madame, il faut répondre sur la feuille de sujet ou sur une copie ?
- Un point de moins !
("Maman, tu trouves qu'elle était idiote ma question ? En math, on répond sur l'énoncé, mais pas en français... et il y avait de la place pour certains exercice !").


...
...
...

Bon, allez, j'arrête.
Je tiens à préciser que les profs cités sont très largement sympathiques et bienveillants... Et qu'ils m'ont reçue gentiment, et m'ont écoutée avec attention.
J'ai déjà eu l'occasion de rencontrer, d'autres années, des profs fatigués ou hargneux, voire méchants, voire stupides. Ce n'est pas le cas ici, et c'est tant mieux !

Autre précision, et pas des moindres : cet article est un "vidage de sac" et, selon la loi du genre, il n'évoque pas les belles surprises, les encouragements, les connivences et autres sympathiques relations qui se tissent ailleurs, ou à d'autres moments.

Relativisons, donc ! 
RELATIVISONS !!!
:o)

lundi 19 novembre 2012

[m]

Ami Lecteur, toi qui est tout-à-fait ignorant du petit monde du CP, sache qu'on y pratique des activités barbares.
Entre autres, on s'y exerce allègrement et à toute occasion à la discrimination auditive.
Oui, je sais, ça n'est pas très politiquement correct, de discriminer, à l'époque où l'on vit.
Mais nous, on répond à une injonction ministérielle de l'Education Nationale du Rectorat de Monsieur l'Inspecteur d'Académie.
Namého !
Y'a obligation là.
Donc, nous discriminons.
Auditivement.

Ce qui veut dire que, inlassablement, nous prononçons des mots pour y traquer un son ou l'autre.
On chasse les sons avec nos oreilles, si tu préfères.
Et ne crois pas que ce soit si facile.
Tu as oublié qu'au même âge, la maîtresse te demandait :
- Alors, mon petit, dans "ananas", est-ce que tu entends [n] ?
Et que tu lui répondais, les yeux dans les yeux, la lippe pendante et le regard inquiet :
- Dans ananas ? Naaaannnn...
- Écoute bien : a-na-nas. Tu entends [n] ?
- Naaaannnn...
- A-NNNNNa-NNNNNas ? 
- Attends : aaaaaaa-nnnnnnnaaaaaa-nnnnnnnaaaaaas. Ah ! Oui ! J'entends [n] dans ananas !

Bref. C'est pô facile.
Et l'autre matin, nous voilà partis à la chasse aux [m]. Et je demande à mon charmant public de me trouver des mots où l'on entend [m] (pas {èm} ! J'ai dit {mmmmm})

- Mmmardi !
- Mmmercredi !
- Mmmarie !
- Mmmarine !
- Mmmoto !
- Mmmanège !
(la maîtresse se réjouit : jusque là, tout va bien...)

- Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
- ... Comment ???
- Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
- Euh, excuse-moi, Chacha, mais je n'ai pas compris ton mot : tu peux le répéter ?
- Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Les autres sont hilares !
- Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! C'est un dessin animé à la télé ! Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Tu connais pas ? C'est un petit poney à la télé ! Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Voilà.
J'ai fini par brancher mon traducteur intergalactique et j'ai enfin compris :
My little pony ! 
C'est un truc animé, que si tu le regardes trop, tu en as mal au coeur, de tout ce rose, et ces fleurs, et ces coeurs... Le genre Barbie en version poneys acidulés !
En tous cas, côté discrimination auditive, elle avait raison ma Chacha : dans Malilipoliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, on entend bien le [m] !





mardi 13 novembre 2012

L'idée du siècle !

Je savais bien qu'avoir des enfants, ça n'était pas qu'une question d'abnégation et de don de soi...
Je savais bien qu'avoir des enfants, ça pouvait être utile...

Enfin, un homme sur Terre a eu LA bonne idée !
Celle qui te fait dire que, finalement, tu as bien fait d'en avoir trois, des enfants, et que toutes ces nuits à consoler, nourrir, endormir... Toutes ces journées à instruire, nettoyer, nourrir, nourrir encore, vêtir, soigner... Tout ce temps, cette énergie, ces émotions pouvaient, en fait, avoir un sens !

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Regarde, Ami Lecteur, la grande idée réalisée par le site américain BetterThanPants qui commercialise un pyjama doté de franges pour que les bébés fassent le ménage en se déplaçant à quatre pattes. Coût de cette création culottée : environ 30 euros.


mardi 6 novembre 2012

Devoirs de vacances...

Allez, Ami Lecteur, va donc faire un tour chez ma 'tite fillotte Blogounette et laisses-y un comm. en passant...
Ça lui fera son plaisir de vacances !
Moi, je dis qu'il faut encourager la jeunesse... Surtout celle qui vient d'entrer dans le monde hostile et impitoyable du collège.
:o)
Merci !