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mercredi 26 novembre 2014

La rencontre entre les parents, la congrégation et la dir. dioc.

Ami Lecteur,
Chose promise, chose due : je t'ai embarqué dans mes aventures, je te dois donc la suite.
Vendredi, à 18h00, on a donc eu cette fameuse réunion réunissant les mêmes interlocuteurs que le mardi précédent, mais cette fois-ci en face des parents d'élèves, actuels ou anciens.

Le président de l'APEL (association de parents d'élèves) a introduit la rencontre rapidement.
Puis il a donné la parole à la Sœur Prieure, la soeur en chef pour toute la France, si tu suis bien, Ami Lecteur.
Elle a réexpliqué ce qu'elle avait exposé aux équipes mardi :
La communauté vieillissante,
Des sœurs qui ont travaillé leur vie durant sans toucher un copec (et donc pas de retraite, pas de sécu...),
L'obligation morale pour la congrégation d'assurer leurs vieux jours et de leur permettre de finir leur vie dignement dans leur maison (à un échelon national).
La nécessaire mise aux normes et médicalisation de ces lieux et le financement à trouver,
Le peu de biens fonciers qu'elles possèdent et la valorisation supérieure qu'on peut en attendre dans la Grande Ville... (6000€ le m2... 1600m2... Hum ! Gloups !).
Bref, l'obligation, douloureuse, déchirante, qu'elles ont de vendre les bâtiments de l'internat/école...
Dans un premier temps, l'internat, à l'été 2015 (!).
Dans un second temps, l'école, à l'été 2016...

Le président de l'APEL a ensuite donné le micro aux parents désireux de témoigner et/ou de poser des questions.
Une dizaine de personnes ont pris la parole.
Des parents d'internes,
Des parents d'externes,
Des parents d'enfants sans problèmes,
Des parents d'enfants handicapés,
Des parents d'enfants en échec scolaire,
Des parents d'anciens élèves, parlant de leur parcours, de leur vie d'aujourd'hui, de la graine de tolérance qui a germé en eux depuis leur passage ici...

Tu imagines bien, Ami Lecteur, l'émotion dense qui présidait à tous ces témoignages, hauts en couleurs, riches, étonnants, une variété de témoignages à l'image des familles qui peuplent ce lieu.

Leur demande : un an de répit supplémentaire pour l'internat, afin que tous puissent se mobiliser et chercher des solutions pour sauver ce projet unique dans la Grande Ville.
La Sœur ne promet rien : elle doit en référer à sa communauté. Elle doit aussi voir avec l'acheteur s'il peut attendre un an : le perdre serait une catastrophe pour la congrégation... elles sont dans l'urgence !

A ce stade, il ne reste plus qu'au responsable de la Direction Diocésaine (qui dirige les établissements privés catholiques) à prendre la parole.
Il doit expliquer que, bien que n'ayant pas trouvé de solution pour l'internat, il a d'ores et déjà sauvé l'école, qui doit déménager en juin 2016 dans les locaux d'un autre établissement  du coin : fusion !
Sauf que ça, c'est précisément le problème : l'école sans l'internat, c'est une bête école de quartier. Plus accueillante, peut-être. Pratiquant le travail personnalisé, sans doute. Mais le projet initial, celui qui fait que cet endroit est unique, l'accueil de la différence, la mixité sociale : exit !

Du coup, avant même que Monsieur DDEC n'ouvre la bouche, pour marquer le pas et pour signifier fortement son écœurement devant le manque de communication et de coopération de la DDEC (Dir. Dioc.), notre président d'APEL a quitté la salle, suivi par la moitié des parents !!!

Nous, enseignantes, n'avions pas été mises au courant de ce coup d'éclat programmé et, je dois dire, avons été passablement déstabilisées par ce geste : comment réclamer le dialogue et la collaboration et, dans la foulée, rompre le contact ?
Nous avons, du coup, rattrapé bon nombre de parents au vol, et la réunion s'est terminée relativement paisiblement.
...
...
N'empêche, c'est le responsable de la DDEC qui a, le premier, repris contact avec le président de l'APEL ! Pfff...
De temps à autre, il faut savoir taper du poing sur la table...

Aujourd'hui, nous attendons une réponse des sœurs sur notre demande de moratoire. Elles doivent se prononcer avant janvier, date à laquelle commencent les inscriptions pour l'année prochaine.
D'ici-là, chacun travaille déjà d'arrache pied à trouver des solutions tous azimut. 

Je te tiens au courant, Ami Lecteur !
:o)

lundi 24 novembre 2014

Ce qu'ont dit les enseignants à la soeur Prieure mardi 18 novembre

 le 18 novembre 2014

Ma Sœur,

Je prends la parole aujourd’hui au nom de toutes les personnes qui vivent ici, qui  travaillent ici, élèves, Personnel OGEC, parents, enseignants, professionnels mais aussi bénévoles. A travers vous, je m’adresse à toutes les sœurs de votre congrégation : je veux vous dire merci.

L’institution StC est votre enfant. Un enfant qui a grandi depuis l’ouverture d’un internat en 1865 destiné à éduquer des orphelins, grâce à vous, à votre volonté patiente, constante et généreuse.

 Un enfant attendu.

Cet enfant, comme tous les enfants est un projet de vie. Celui-ci, aussi ambitieux que généreux,  qui consiste à apprendre à des élèves de milieux, d’expériences de vie, d’origines, de croyances si différentes, à vivre ensemble et à s’enrichir de ces différences. Associer des enfants en très grandes détresses à des enfants de familles stables, parvenir à leur faire partager un goût de l’avenir et de réussir, humainement, socialement, fraternellement.

 Un enfant désiré pour lequel vous avez imaginé un avenir, des locaux, internat  et externat, aménagé un espace avec goût et sens pratique. Vous lui avez donné une famille que vous avez élargie en y associant des laïcs partageant ce projet spirituel d’éducation. Dès 1989, vous l’avez fait avec efficacité afin que cet enfant ne manque de rien le jour où, vos forces diminuées, ce serait d’autres chrétiens qui auraient à le porter au quotidien.

 Cet enfant si fragile, vous l’avez fait naître, vous l’avez fait grandir dans les meilleures conditions : au milieu d’un jardin fleuri, au cœur de ce quartier parisien, en prenant soin que l’incapacité des familles à supporter matériellement l’éducation ne soit pas motif d’exclusion. Vous avez inventé un internat afin de protéger le grain qui lève.

 Les esprits chagrins vous prophétisaient, année après année la chute, la fin de votre vision qui pour eux était folie. Imaginez un peu, un internat sans équivalent dans tout Paris : si cela était réaliste, d’autres,  plus professionnels que des sœurs dominicaines, l’auraient réalisé. Aujourd’hui, après nombre de difficultés surmontées, cette folie est une réussite. « Où est le sage ? Où est le docteur ? Où est le disputeur de ce siècle ? Dieu  n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? »  Avec  l’Internat de StC ensemble nous avons donné raison à Saint Paul.

 Nous : vous sœurs dominicaines, nous laïcs. Et vous nous avez montré toutes les qualités et la beauté de cet enfant si fragile. Et nous avons été enthousiasmés par ce que vous nous proposiez là. Et honorés de votre confiance.

Nous avons adhéré à ce beau projet : Quel défi pour notre société actuelle faite de communautarisme et d’égoïsmes consuméristes !

Un jour, vous nous l’avez confié, et nous avons accepté cette mission sur vos pas comme un chemin de sainteté. Insensés que nous étions pour nous lancer, à votre appel, dans ce projet d’amour de son prochain. Et, tous ensemble, enfants, parents, enseignants, accompagnants,  nous avons, comme vous, réussi. « On reproche à nos saints d’avoir été des insensés : oh, oui ! Ils avaient perdu le sens ! Est-ce qu’on peut aimer sans être fou ? » disait Lacordaire. Et ensemble nous avons donné raison à Lacordaire.

 Soutenus par votre prière, nous, laïcs, avons fait de l’institution StC un lieu d’accueil, humble mais efficace, où de nombreuses familles trouvent un refuge, où elles peuvent confier leur enfant avec la certitude qu’il sera encadré, instruit, enseigné, éduqué… aimé !

Un lieu où l’élève est aussi un enfant, qu’on met en confiance, à qui on donne le goût du travail, de la coopération, de l’entraide.

Un lieu où on peut être riche ou pauvre, de toute couleur, performant ou en difficulté, tous porteurs de compétences à partager !

Un lieu qui est au cœur d’un vaste réseau d’aide : les CMPP de plusieurs quartiers, le service pédopsychiatrique de Necker, l’Aide Sociale à l’Enfance de plusieurs départements, le Tribunal pour enfants, de nombreuses orthophonistes et psychologues privés, le service des bourses de Paris, en partenariat avec l’école St JD pour l’inclusion d’élève handicapés.

Un lieu qu’on montre à la télévision (au 20h00 de la 2, dans un vaste documentaire de TEVA), dans les journaux (Paris Notre Dame, Famille Education, La Croix, Parents magazine, Enseignement Catholique Actualités… ).

Un lieu que connaît bien Anne Hidalgo, Maire de Paris, élue de notre quartier et qu’elle doit visiter prochainement.

Un lieu qui montre que l’Evangile peut être vécu dans la vraie vie d’aujourd’hui, et qui en témoigne chaque jour.

C’est ce lieu que vous avez mis au monde. C’est vous qui l’avez imaginé et qui nous avez permis de le faire grandir. Et pour ça, nous vous en remercions.

A présent, vous venez nous annoncer la naissance d’un nouveau projet, d’un nouveau-né… et nous nous réjouissons ! La famille s’agrandit, quelle joie !
Vous nous dites que cet enfant va être magnifique. Soyez certaines que nous sommes à vos côtés.

Mais, une rumeur malveillante court, abominable, elle nous effraie, nous assassine.
Pour l’arrivée de ce nouvel enfant, il faudrait noyer l’aîné ? L’amputer d’un organe vital, son internat… ce qui revient au même pour tous ceux qui connaissent l’institution StC !  Donner raison aux malintentionnés qui dénigrent l’enseignement catholique.
Pourquoi ?

Pourquoi tuer le premier né pour installer le second ?
La vie appelle la vie elle ne la révoque pas.
La communauté tout entière de StC veut continuer à porter cette vie-là. Se battre pour vous aider à trouver des solutions si vous en avez besoin. 

S’il-vous-plait, Sœur X, laissez-le vivre ! Permettez-nous de continuer à aimer cet enfant de l’amour. Il est si beau, si plein de vie et d’énergie ! N’ayons pas peur ! Laissons-nous le temps de construire l’avenir ensemble !
Merci.
 
Mistinguette, enseignante en CP,
Pour l’institution StC

PS, Ami Lecteur :
Ce texte a été accueilli mardi dernier avec grande émotion par tous, enseignants, surveillants/animateurs, Sœurs et DDEC.
Quelques précisions :
Le nouveau projet qui est évoqué en fin de texte n'est finalement que la nécessaire restauration de la maison des Sœurs, au fond du jardin : elles vont en faire des appartements inter-âges, dans lesquels pourront loger une sœur âgée, un jeune travailleur, une famille monoparentale... C'est intelligent.
L'organisation et les frais de gestion sont pris en charge par une association de laïcs. Il ne s'agit donc pas de lâcher le projet internat pour en bâtir un autre... ce qui est en soit rassurant : notre travail est reconnu et c'est avec déchirement que la Communauté, contraintes par le grand âge d'une majorité d'entre elles et la recherche effrénée de fonds qui leur permettrait de finir leur vie décemment, se résignent à vendre...
Prochain épisode : le récit de la réunion parents/congrégation/DDEC qui a eu lieu vendredi dernier.

dimanche 16 novembre 2014

Témoignage d'une famille d'externe

Ami Lecteur, j'ai bien peur que dans le contexte actuel, ce blog soit de moins en moins anonyme. Tant pis. Il deviendra donc une plate-forme de défense de ce lieu si beau dans lequel je travaille.
Vois ce témoignage d'une mère d'un élève externe. J'aime...

"Notre fils n'est pas un enfant d'origine étrangère ou en difficulté sociale mais c'est un enfant atypique, hypersensible, qui ne pense pas comme les autres et pas toujours adapté à la vie scolaire malgré ses bons résultats scolaires. A notre arrivée en Ville en 2010 , il avait 9 ans et n'a pas du tout réussi à s'adapter à l'école de quartier : victime de harcèlement, il était en dépression totale au bout de 2 mois. J'ai alors entendu parler de StCh, de cette école bienveillante capable d'accueillir des enfants différents. J'ai eu un accueil formidable de la secrétaire de l'école : ça compte beaucoup lorsque vous arrivez quasi en larmes avec un enfant au bout du rouleau .Puis le même accueil de la directrice, formidable chef d'établissement, qui a accepté de prendre mon fils en cours d'année . J'ai alors découvert la totalité du projet de StCh avec l'existence de l'internat et l'accueil d'enfants de toutes nationalités, toutes religions, toutes origines sociales, tous niveaux scolaires. 

Lorsque j'ai visité l'école, j'ai été frappée dès mon entrée dans le hall par l'atmosphère familiale qui régnait : les enfants qui vaquaient calmement à leurs occupations comme s'ils étaient chez eux, les baisers faits à la directrice dès que les enfants l'ont aperçue. En rentrant à la maison, j'ai dit à mon mari : "ce n'est pas une école, c'est un lieu de vie". J'ai compris à quel point il n'est pas anodin dans ce projet que l'internat soit physiquement intégré à l'école. Et j'ai été émerveillée par la disponibilité des enseignantes (connaissez-vous beaucoup d'écoles où lorsque vous venez à 20h30 pour une réunion de parents d'élèves, vous trouvez une maîtresse dans sa classe en train de travailler sur un projet ?). Un autre signe qui ne trompe pas : à 16h15, nos enfants ne sont jamais pressés de quitter l'école. Il faut souvent les rappeler plusieurs fois pour qu'ils consentent à sortir : quelle meilleure preuve du fait qu'ils s'y sentent comme chez eux ? 

En quelques semaines, grâce à la grande bienveillance de ses enseignantes et au soin porté par tous pour l'accueillir (je me souviens avec émotion de cette maman d'élève lui disant après quelques jours" c'est bien que tu sois parmi nous à StCh ", quel baume au cœur !), notre fils a retrouvé goût à la vie et à l'école. Il est devenu ami avec un garçon interne, avec une petite fille porteuse d'un handicap, il était heureux. 
Son petit frère de 5 ans, resté à l'école de quartier, jaloux de ce nouveau bonheur n'a eu de cesse que de vouloir le rejoindre et il a eu cette phrase formidable : " je veux aller à StCh parce que c'est le paradis des enfants " ! Quelle école peut se vanter de semblables compliments ? 

Notre fils est resté jusqu'à la fin du CM2 à l'école, il y a été très heureux, obtenu de bons résultats scolaires grâce au dévouement de ses enseignantes et à leur ouverture d'esprit. Il est maintenant bien intégré dans son collège de quartier, certainement grâce à la confiance en lui qu'il a retrouvée à StCh et il garde un excellent souvenir de sa scolarité. Nous vivons dans un quartier favorisé et nous sommes très heureux qu'il ait pu prendre conscience dans cette école que d'autres enfants n'ont pas les mêmes chances que lui mais que cela n'empêche en rien des amitiés et des moments de partage. Cette école, c'est le reflet de la vraie vie, à l'antipode de certaines écoles élitistes parisiennes. C'est un projet unique à Paris, sa disparition serait une très grande perte."

mardi 11 novembre 2014

La lutte finaaaale !

Ami Lecteur, au cas où l'information te serait passé au-dessus de la tête dans mon article précédent, MonEcole est en train de disparaître.
Pour être plus explicite, les sœurs à qui les locaux et le terrain appartiennent, et qui ont fondé ce projet il y a une trentaine d'années, pensent qu'elles doivent à présent vendre cet espace afin de financer un autre projet...
Tu imagines sans peine, si tu me connais un peu, et l'équipe dont je fais partie itou, que l'école, les parents d'élèves, les enseignants, les surveillants... tous sont en effervescence !
En effet, alors que jusque là seuls des bruits de couloir nous laissaient penser que "quelque chose" était dans l'air, nous apprenons ces jours-ci que l'internat est en passe d'être fermé dès juin 2015 !
L'école, quant à elle, fusionnerait avec un autre établissement du quartier. Nous hériterions de locaux exigües permettant difficilement la mise en place du travail personnalisé...
Mais le plus important à comprendre, c'est que, sans l'internat, notre projet devient vide de sens...
La résistance s'organise.
Ce qui est réconfortant, c'est que les parents sont A FOND avec nous, les enseignants. Ils nous devancent même largement ! Et surtout les parents d'externes. C'est sympathique. Ca veut dire que ce projet de mixité sociale n'est pas un vain mot !
Lors de leur dernière réunion, l'association des parents d'élèves a décidé de convaincre la Sœur en Chef de nous donner une année supplémentaire pour pourvoir montrer un contre-projet.
Si elle nous donne du temps, nous chercherons un moyen avec la Direction Diocésaine (qui gère l'ensemble des écoles privées catho), avec une autre congrégation, avec l’organisation de gestion ou n'importe quel autre partenaire possible, de monter un plan de financement et de garder l'école/internat dans ses locaux ou de trouver d’autres locaux adaptés pouvant accueillir le projet. C'est pour l'instant une communication bienveillante qui est envisagée, une campagne de sensibilisation au projet, une sorte de plan marketing pour mettre en évidence que l’enjeu dépasse notre établissement même et relève plus largement de la question du vivre ensemble (mixité sociale, culturelle, religieuse). 
Dans ce but, de multiples pages internet ont été créées, FB, twitter, sites...
Des témoignages d'enfants vont être filmés ou écrits et assemblés sur ces pages. Et présentés aux sœurs, en particulier ce 21 novembre, date de la réunion à laquelle les parents d'élèves sont invités à écouter la Sœur en Chef qui doit s'exprimer sur l'avenir de notre établissement...
Si la congrégation ne nous laissait pas cette année de répit, alors tout laisse à penser que le dialogue se durcirait férocement.
J'ai même ouïe dire qu'une lettre à notre Pape François était dans les tuyaux...
My God ! J'espère qu'on pourra trouver une solution satisfaisante pour tous.
Rien qu'à penser à toutes les familles d'internes, si fragiles, si demandeuses, et qui se retrouveraient démunies... j'en ai mal au cœur, dans tous les sens du terme !
Allez,
Je te donnerai des nouvelles...
Pfff... la vie n'est pas si drôle, parfois.

samedi 1 novembre 2014

Des nouvelles !

Chère Madame l'ancienne Maîkresse de mes filles,
Je suis en Normandie, j'ai fini mon ménage, mon boulot, mes courses et mes lectures, alors je trouve que c'est un parfait moment pour vous écrire !
Nous pensons régulièrement à vous et votre nom sort parfois dans la conversation !
Alors voici des nouvelles de notre famille :

Monhomme (censuré... je ne parle pas de lui sur ce blog, c'est convenu comme ça !).

Nous sommes grands-parents pour la seconde fois depuis cet été : Nanie, la sœur aînée des enfants a eu, après un charmant garçon il y a deux ans (Ari), une jolie petite fille (Léo).
Jo, le second de la fratrie, a enfin obtenu un CDI, chez Pub. Il est intéressé et intéressant !

Lulu a eu son bac ES en juin, mention Bien, à quelques dixièmes de points du TB ! Il est cette année en MANAA (prépa d'art) : j'apprends à être une mère d'élève en études sup ! Je passe un échelon.

Madounette est en 1ère ES. Elle réussit bien, mais jamais assez pour elle. Et quand elle réussit, elle a toujours une explication pour rabaisser son mérite. Ggggnnnn !
Elle est grande (1m72 !) et belle ! Mais elle ne le sait pas. Elle continue le théâtre, cette année au conservatoire et elle s'y sent bien. Elle a eu l'an passé son BIA (Brevet d'initiation à l'aéronautique).

Louloute est en 4ème (et oui !!!).
Elle s'en sort pas mal ! Elle se maintient en français, malgré, pour la seconde année, une prof "vieille école" qui m'énèèèèèèèèrve (mais qui a des qualités ! si si !). En math, elle devrait y arriver mieux, mais elle est souvent gênée encore par la lecture. Les autres matières fonctionnent assez bien, mis à part l'Anglais qui lui pose des problèmes...
Elle voit toujours une orthophoniste (la 3ème : elles ont des bébés !) et fait beaucoup de progrès. Je continue à lire des romans avec elle : plutôt moi qu'elle, d'ailleurs, mais c'est toujours un vrai plaisir.
Elle fait de la gymnastique, après plusieurs années de danse contemporaine et une année de GRS.
Elle n'a pas beaucoup changé : fluette, pas très grande, vive et drôle, elle sait exactement comment fonctionnent ses parents et en profite à fond, au grand damne de ses aînés !
Elle aimerait être grande... mais elle voudrait rester petite : elle entre dans l'adolescence ! :o)

et moi... je suis toujours à Monécole, en CP (pour la 3ème année). j'aime beaucoup ce niveau et je vous envie d'être passée du CP au CM2 : j'ai fait l'inverse, et je comprends seulement maintenant bien des blocages ou des malfaçons de mes élèves de CM. Enseigner les débuts des math. et du français, ça éclaire beaucoup de choses pour la suite...
J'apprends aussi beaucoup sur la gestion de groupe, si différente chez les petits.
Bref, je m'éclate, malgré les difficultés (certains enfants en grande souffrance... et donc très compliqués à gérer !).
J'ai, cette année, une AVS à plein temps, ce qui aide pas mal.

Ma seule douleur : mon école va sans doute fermer ! Les Sœurs (dominicaines) à laquelle elle appartient ont décidé de vendre pour utiliser leur capital ailleurs. C'est désespérant, car ce beau projet qu'elles ont imaginé : une école ET un internat permettant une vraie mixité sociale ; un enseignement différencié s'inspirant du père Faure et de Maria Montessori ; un climat de respect des différences et des enseignants soucieux de l'épanouissement de l'enfant en premier lieu... tout cela, unique à LaGrandeVille, devrait disparaître.
La résistance s'organise : les parents sont très mobilisés, les enseignants aussi... mais je doute que nous réussissions à faire quoique ce soit !
Enfin... espérons !

A part ça, je poursuis ma collaboration active et réjouie avec la formation : je suis référente pour un groupe de 8 PES ancienne formule (à plein temps dans les classes) + leurs tuteurs et pour un autre groupe nouvelle formule M2 (à mi-temps) + leurs tuteurs. C'est toujours très intéressant.

J'espère que vous allez bien,
que vous profitez bien de vos vacances
et que vous vous épanouissez dans vos (plus si nouvelles) fonctions (NDLR : conseillère pédagogique).
Donnez-nous de vos nouvelles !
A bientôt,
Mistinguette